Par ailleurs, les dahalo comptaient également plusieurs blessés. Mais ces derniers ont été emmenés par leurs camarades au cours de leur fuite. De même, il y eut aussi deux blessés parmi les membres du Fokonolona. Ils ont reçu des soins dans un centre hospitalier d’Ihosy.
Mais revenons à l’origine de cet accrochage, l’un des plus violents à survenir au cours de ces trois derniers mois dans la région. Tout a commencé par ce raid mené par ces dahalo armés dans le village d’Antanandava où ils ont razzié 70 zébus. Ils y ont voulu semer la terreur en tirant sans relâche dans l’air. Mais les villageois n’ont pas voulu se laisser faire. Ils ont engagé le duel avec les brigands tout en donnant l’alerte. Ce qui a pour effet de provoquer le repli momentané des dahalo sur le terrain. D’autant plus que les Forces de sécurité étaient intervenues assez rapidement avec le résultat que l’on sait.
Pendant que les dahalo s’étaient retirés du village, la nasse allait se refermer assez rapidement sur eux, pour ne pas dire un encerclement total. Car outre le fait qu’ils ont eu le Fokonolona dans leur dos, il y eut surtout aussi les embuscades tendues par les Forces de sécurité. Pris entre deux feux, les dahalo, quoique nombreux et armés, n’ont pas tenu longtemps sous les tirs des gendarmes et des militaires qui les ont pris en enfilade. Cette situation explique que les assaillants ne s’étaient pas attendus à tomber dans un piège particulièrement dangereux, et qu’il leur était préférable d’abandonner le bétail, et surtout le bras de fer avec les Forces. Depuis, ces dernières poursuivent encore le ratissage du secteur.
Franck R.